FLASH METEO
Sécheresse: situation toujours préoccupante surtout au nord-est.
Carte ci-contre: précipitations en mm pour des villes repères (les chiffres correspondent aux mm d'eau relevés depuis le 01 Avril) et pourcentage par rapport à la normale.
Dans notre bulletin du 17 avril, nous dressions déja un bilan inquiétant de l'état de sécheresse qui affectait essentiellement les régions d'un large tiers nord-est de la France: depuis le début Avril, il n'est pas tombé une seule goutte d'eau à l'est d'une ligne Rouen/Paris/Lyon.
Actuellement, la tendance orageuse s'accentue sur le pays, mais seuls les massifs montagneux et la façade atlantique semble exposés aux pluies d'orage: à ce sujet, l'on sait que les fortes pluies ruissellent sur le sol et ne sont pas efficaces en terme de recharge des nappes phréatiques.
La situation hydrologique de la France est sous surveillance permanente. C'est le Comité National Sécheresse qui est en charge de cette vigilance et qui rend un rapport mensuel de l'état des lieux.
Sous l'égide du Ministère de l'environnement, le comité a donc fait part ce mois-ci de ses constatations. Ainsi, si la situation du début de l'année pouvait être plus que préoccupante, il apparaît que les précipitations du mois de Mars ont permis de réduire les premières inquiétudes.
Mais certains cours d'eau et nappes phréatiques restent cependant déficitaires.
Nelly Olin, la ministre de l'environnement, envisage la suite de la saison avec un peu plus de sérénité. Les pluies et les chutes de neige ont été assez importantes, en particulier sur le sud-ouest et le bassin parisien, deux secteurs particulièrement sensibles. Ce sont des pluies efficaces qui ont été bénéfiques aux réserves d'eau, car elles sont intervenues à une période où le couvert végétal utilise une faible part des précipitations.
La situation est pratiquement revenue à la normale à l'ouest de la chaîne pyrénéenne, en Aquitaine ou encore en Poitou-Charentes. Mais il faut rester vigilant dans la région lyonnaise ou en PACA où les déficits pluviométriques s'ajoutent aux effets de la chaleur.
En termes d'équilibre des ressources par rapport aux besoins, la situation la plus critique est celle du bassin Adour-Garonne en raison des prélèvements locaux pour l'irrigation. A la demande de la ministre de l'Ecologie, le préfet coordonnateur de ce bassin a même réuni l'ensemble des professionnels agricoles du sud-ouest afin qu'ils tiennent compte de la situation hydrologique dans le choix de leurs cultures.
Du côté des barrages, EDF indique que les réserves sont au plus haut, sauf dans les Pyrénées orientales. Des discussions sont en cours concernant des lâchers d'eau exceptionnels.
Quelles sont vos réactions sur ce sujets. Nous les attendons avec impatience.